Grand Theft Auto IV : The Lost and Damned

Publié le par JSUL


Fais-moi mal, Johnny

Moins d'un an après le carton public / critique du vertigineux G.T.A. IV, Rockstar Games n'a jamais porté aussi bien son nom : l'éditeur-développeur écossais permet aux possesseurs de Xbox 360 de télécharger exclusivement la première extension du jeu via le service en ligne de la console Microsoft. Intitulée The Lost and Damned, elle fait sortir le biker huilé qui est en nous et nous met dans la peau du tatoué Johnny Klebitz. Prêt à reparti sur les routes de Liberty City à dos de moto? Moins de 20 euros pour faire fondre le bitume, il serait dommage de s'en priver : Rock on babes !





Lost Highway

On savait pertinemment que le support next-gen des consoles permettrait les add-ons les plus fous pour contenter les affamés de G.T.A. IV. La ville ficitive de l'histoire, Liberty City offrait tellement de possibilités (un peu comme la vraie vie finalement) qu'il aurait été cruel d'y insuffler une seule et unique histoire. Niko Bellic, amorphe héros du premier volet, défonçait du mafieux d'Europe de l'Est. Johnny Klevitz est un motard. Un pur et dur : il fait partie d'une confrérie hierarchisée, les LOST ; ses potes sont donc également ses frères (d'armes) ; il ne conduit jamais sobre, déteste les motos japonaises et préfère chevaucher sa bécane que son ancienne petite amie junkie. Depuis que Billy, l'ancien président des LOST s'est retrouvé en taule pour revente et consommation de stupéfiants, Johnny est maître à bord. Libre à lui de reconstruire une vie de groupe joviale et saine. Hors-la-loi, certes, mais dans les règles de l'art. Tout bascule lorsque Billy sort de prison. Il faudra alors composer avec les frasques sanguinaires du patron des LOST. On l'a compris, l'aventure de The Lost and Damned sera raccord avec l'étendard de ses héros : sombre, imbibé de bière, tâché de métal hardcore et explosive.




Bis city

Puisqu'il faut avoir la version originale du G.T.A. IV - et que l'on suppose que si c'est le cas l'acheteur ne s'est pas contenté d'étudier la jaquette, l'habitué n'aura aucun mal à se refaire à la vie de débauché. Mis à part quelques bagnoles, motos et lieux légèrement différents, on retrouve Liberty City dans l'état où on l'avait quitté quelques mois plutôt avec notre Niko Bellic de Serbe. Pas de grosses modifications donc, si ce n'est l'arsenal, enrichi depuis la dernière fois : le fusil à canon scié, arme de prédilection du protagoniste,indispensable en moto ; un lance-grenade imprécis mais dévastateur ; des bombes artisanales échappées de Left 4 Dead,...
Non, la vraie surprise tient dans le scénario. En béton.





On the road again

G.T.A. IV, outre la traditionnelle controverse - lassante à la longue- concernant la violence visuelle et verbale du titre, avait bluffé la communauté de gamers par son ton très premier degré et son script scorcesien. Dans The Lost and Damned, l'esprit est conservé. Fluide tel un écoulement sanguin dans le caniveau, l'histoire de déplie de manière on ne peut plus cohérente. L'ambition de Johnny, bien moins démesurée que dans les autres épisodes de la série, n'atteint pas les pics de suspens du jeu premier. Malgré tout, on prend plaisir à parcourir la mégalopole en Chopper, nos membres du groupe suivant telle une meute le chef de file. L'impression d'appartenir à une fratrie est puissante, réussie grâce à la gestion quasi-parfaite des motards qui roulent derrière vous. L'aspect gang est très important puisque dès que Johnny restera dans le peloton de motos, il pourra converser et regagner un peu d'énergie. Limité mais bien pensé.
Comme on pouvait s'y attendre, l'histoire de
The Lost and Damned se déroule chronologiquement en même temps ou presque que celle de Niko Bellic. Ainsi, on ne sera pas étonné de croiser le tueur au détour d'une mission ou d'une cinématique. Certaines quêtes dévoilent d'ailleurs de manière jouissive les zones d'ombre de la campagne précédente. Par exemple, on s'aperçoit que le tiers qui kidnappe Roman, le cousin Bellic, n'est autre que Johnny Klebitz. Si ça c'est pas du fan service !
Destructions massives de la moitié des effectifs de police de Liberty City sur une selle de moto, course-poursuite avec le FBI, confrontation avec un politicien fun à la langue bien pendue (et pas que la langue si vous voyez ce que je veux dire, mesdames de Familles de France) : on ne s'ennuie pas une seconde. Petit bémol, les contrats ont beau être divertissants, ils ressemblent à s'y méprendre avec certaines missions de G.T.A. IV. De plus, le niveau global de difficulté n'est pas très élevé, la faute à vos parasites de collègues qui vous prêtent main forte dès que vous vous cassez un ongle.




Jeune motard cherche amis violents

Outre un scénario totalement inédit, Rockstar a eu la bonne idée de renforcer son terrible mode de jeu en ligne. Il n'a jamais aussi simple de faire une partie avec des inconnus (ou pas). Gears of War 2 devrait en prendre de la graine. Côté nouveautés, on ne peut qu'applaudir d'une main (l'autre est sur le guidon) ce monument de fun qu'est Loup Solitaire. Ici, c'est un joueur face au reste du monde. Coup de pression. Protections de Témoins, pas très très innovant dans le genre puisque les joueurs, divisés en deux équipes (flics ou bikers) s'affrontent pour la protection ou destruction d'un bus de balances. Les courses de motos, améliorées, sont diablement excitantes pour ceux qui aiment le genre ou juste se prendre des coups de battes dans la trogne.





Si l'on devait illustrer les bienfaits de la dématérialisation dans le jeu-vidéo, on citerait sans aucun doute ce spin-of de G.T.A. IV. Pêchue et défrisante, la dizaine d'heures de jeu vaut largement le détour par Liberty City. Again. Déçus devraient être ceux ayant revendu l'exemplaire original. Dégoûtés sont sûrement les possesseurs de PC et a fortiori de Playstation 3. The Lost and Damned ou les Ring of Death de la 360 ? Chacun son tour. De toutes manières, après avoir vécu cette nouvelle expérience à Liberty City, on peut tous griller sur l'highway to hell.

Publié dans Jeux-Vidéos

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T
super, je vais me renseigner alors ^^ mais 60 euros ça fait mal au ...
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J
<br /> Ouaip mais regarde sur des sites anglais tels que Amazon UK ou www.play.com<br /> Parfois moins cher de moitié. Si l'anglais ne te fait pas peur, c'est une solution. :)<br /> <br /> <br />
T
Pour avoir essayer la version X-box je peux dire être conquis par cet opus.<br /> N'empêche que je n'ai qu'un pc !( tt neuf)Peux tu me dire quelle version existe t'il pour un no-consoleux comme moi? (il faut une grosse config?)<br /> <br /> merci :)
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J
<br /> Salut Tiopeaz!<br /> G.T.A. IV existe sur P.C. Il est sorti huit mois après ses homologues consoles, soit très récemment, en décembre 2008. Il contient quelques bonus (formels) par rapport aux version P.S.3 et Xbox360<br /> : 32 joueurs en ligne et un putain d'éditeur de vidéos à faire rougir Alexandre Debanne et Bernard Montiel. Mais, énooOrme "mais"... Il est un tantinet buggé, la jouabilité est un peu moins bien<br /> pensé et surtout il est nécessaire d'être équipé d'un PC de la Nasa pour espérer en profiter à fond.<br /> Genre :>>Processeur multi-coeur 2,4 Ghz, 2 Go de RAM, Carte 3D 512 Mo