Au menu, cet "été" 2007: Du poulet, du robot, des rats!

Publié le par JSUL


Si nous pouvons difficilement employé le terme "été" cette année, la saison touche à sa fin. Il est donc l'heure de faire le point sur l'actualité des grosses sorties ciné qui ont comblé nos longues journées pluvieuses. C'était pas joli-joli, mais à défaut de grives...




... Du poulet !

avec Die Hard 4, Retour en Enfer

 


 
Encore une suite. Hollywood fait les fonds de tiroirs me direz-vous… Mais pourquoi bouder le souffle rugueux de la nostalgie qu’évoque le nom de John McClane ?

 
On a beau détester les films d’action, il faut reconnaître que dans le sang et le tonnerre des 9mm, certaines images marquent des générations. Celles, par exemple, d’un Bruce Willis en marcel, rampant pieds nus sur un tapis de verre (Piège de Cristal, 88), face à Boeing visant le filet d’essence (58 Minutes Pour Vivre, 91 ) ou vannant à tours de bras tout en défonçant Central Park (Une Journée en Enfer, 95 ). On y pense en souriant, à toutes ces petits riens posés sur bobines qui parvenaient à nous faire penser qu’être un flic américain, ça rendait la vie moins triste.
 
Douze ans après, qu’en est-il de ce Retour en Enfer ? Déjà, le titre. Pas terrible. Le doux bourrin McTiernan a cédé la chaise à Len Wiseman, le réalisateur d’Underworld. On craint le pire. McClane devient une machine de guerre lascive, complètement déshumanisé, perd de sa fragilité, donc de son charme. Dommage. Soyons clair, voilà les seules critiques négatives des nouvelles aventures de ce vétéran des action heroes made in America. Le reste est à l’image du crâne de Bruce Willis : rondement mené et poli au lance-flamme.


De la vanne XXL, des bagnoles qui explosent à chaque coin de rue, des codes de films d'action old school (engendré d'ailleurs par Piège de Cristal). Verdict: Bruce sait toujours faire la grimace. Nostalgie!

 

 
 

... Du robot !

avec Transformers, le film

 





Impossible de résumer l'histoire du film sans sourire. Allons-y tout-de-même. Les Autobots et Decepticons, entités extraterrestres prenant la forme de véhicules, se livrent une guerre sur terre pour s'emparer d'un cube créateur d'univers. Sam, ado ordinaire, aide les premiers à sauver la planète. Voilà, voilà...


Bon, en même temps, on sait à quoi s'attendre. La réalisation est aux mains du pire des bourrins d'Hollywood, Michael Bay (Armageddon, Pearl Harbour, The Island,...) et le scénario est crétin au possible. Au-delà des impressionantes scènes de combats et du charisme, de Shia Labeouf, Transformers est un condensé du blockbuster écervelé américain. A la limite de la caricature, on retrouve, ce goût pour l'armée (ralentis sur coucher de soleil, de rigueur), cet étalage décomplexé de pub (Nokia, Panasonic en tête, sans compter les diverses marques de bagnoles), et l'amourette à 1 centime d'euro, tout droit sorti de Beverly Hills.

Restent dans le tas, des seconds rôles savoureux, dont John Turturro ou Megan fox (évidement pas pour ces talents d'actrice) qui sauvent le film de la casse... mais pas de la bêtise. Verdict: A voir en dernier recours, pour découvrir Shia Labeouf, dont on a pas fini d'entendre crier.

 

... et des rats !

 avec Ratatouille

 







Après l'incroyable Cars, Pixar revient avec un nouveau conte basé sur la tolérance et l'égalité des chances. Brad Bird - Les Indestructibles- au commande, Ratatouille semble être le meilleur "dessin animé" par ordinateur jamais créé, sinon le plus magnifique et intelligent.

Outre le fait que Ratatouille, à l'instar des films Disney Pixar, repose le problème de la condition animale; l'histoire du rat qui voulait devenir cuisinier touche des sujets plus sensibles. Ainsi au-delà de l'exode rural s'impose le thème de l'immigration, de l'adaptation et de l'acculturation. Aussi le film d'animation pose les bases d'un nouvel ordre social, régi par l'équilibre des forces. La justesse du propos tire sa force de l'aspect très carré de Ratatouille. Plus classique dans la forme que les autres comptines effrontées de Pixar, il agit de manière plus subtil, camoufle ses propos politiquement incorrects et n'en a que plus de valeur.

Techniquement hallucinant, Ratatouille est une oeuvre d'art au sens premier. Que de détails! Du Paris formidablement réalisé au design des mammifères, l'animation crève l'écran et laisse le spectateur crever de faim. Car Rémi, la star du film est tellement enthousiaste lorsqu'il parle cuisine qu'il donne l'envie, à chacun, de redécouvrir les vraies valeurs culinaires (françaises, qui plus est!).

Disney reprend du poil de la bête grâce -une énième fois- à Pixar, ce dernier lui offrant l'oeuvre la plus aboutie à ce jour. Ratatouille propose au public- de tout âge- ni plus ni moins le plus féerique et mirifique film d'animation depuis Cars. Verdict: Le film inratable de l'été 2007!


Publié dans Cinéma

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