Lost - Saison 4

Publié le par JSUL


Jamais au bout de leurs surprises

Close depuis des siècles aux U.S.A. après avoir survécu à la grève des scénaristes, la quatrième saison de la série la plus frustrante du moment accoste enfin en DVD. Après une saison 1 qui posait les bases, le naufrage d'une deuxième amorphe et une troisième chiche en réponses... on respire à fond, on compte jusqu'à quatre et on replonge.







Pour ceux qui jamais n'auraient entendu parler de Lost (entendons par là les extra-terrestres et les pêcheurs en haute mer), la série produite pour ABC nous place au coeur du groupe de survivant du vol 815 d'Oceanic Airlines qui se sont écrasés sur une île du Pacifique. Organisant leur survie collectivement, les rescapés s'aperçoivent qu'un certain nombre de choses bizarroïdes arrivent sur cette île et nul part ailleurs (ours polaire, trappes, nuages tueurs, j'en passe volontairement et des meilleurs).
Sorte de Koh-Lanta fantastique, Lost a cette particularité aussi excitante qu'insatisfaisante d'inonder le spectateur d'énigmes et d'entourer les faits de mystères. Résultat : en visionnant Lost, le public a l'impression d'être aussi paumé que les perdus. Et ça marche comme sur des roulettes.





Je saigne du nez; est-ce normal ?


Si l'on avait quelque peu lâché Lost après le dénouement de la seconde saison, la suivante avait su retomber sur ses pattes; autant "crasher" le morceau: cette dernière édition écrase tout.
JJ. Abrams, créateur de la série et (le fou furieux du scénar') Damon Lindelof ont mis les petits plats dans les grands pour réessayer de captiver à chaque seconde. Ainsi l'intrigue est (enfin) recadrée, les thèmes évoqués, issus de la Science-Fiction, sont plus vastes. Les questions s'accumulent toujours autant que les réponses sont absentes. De quoi rendre fou les fans adeptes des théories explicatives ! C'est cela le terreau mais aussi l'énorme qualité de Lost: le spectateur est l'âne qui prend plaisir à ne pas pouvoir bouffer la carotte.






Verlan à l'endroit

Si cette quatrième saison ne se divise qu'en 14 épisodes au lieu des 16 prévus (ah la grève des scénaristes...), elle perd en quantité ce qu'elle gagne en qualité. Attendez-vous à être choqués, chahutés, bouleversés. La troisième saison finissait en apothéose et en deuil, vous n'avez rien vu. Lindelof continue ce qu'il avait entrepris: finis les flashback, bonjour les... "futureflash". Au lieu d'analepses, les épisodes proposeront de voir ce que deviennent Jack, Kate, Hurley et les autres à leur retour au pays. Plus palpitants que les retours en arrière de Lost 2 et 3, les bonds temporels dévoilent une nouvelle facette des personnages. Renversant !








Une île de moins en moins déserte

A chaque saison son lot de nouvelles têtes, la quatrième voit l'arrivée de personnages excellents et d'acteurs tels que Fisher Stevens (George Minkowski), Ken Leung (Miles) en medium corruptible et surtout l'immense Jeremy Davies en mathématicien geek. D'autres protagonistes parmi ceux habituels affirment leur présence avec brio. Si l'on adore toujours autant Sawyer et Hurley, c'est Desmond Hume (Henry Ian Cusick) qui fait sensation dans l'un des meilleurs épisodes de la série: The Constant (épisode 5).






Tout en gardant ce qui avait fait le succès de la première saison (les personnages, les "flash" temporels psychologiques, les nouveaux mystères qui s'ajoutent aux irrésolus tous les quarts d'heure, un suspens insoutenable), Lost Saison 4 offre 14 épisodes infernaux. Pétris de science-fiction casse-tête et alimentés par des acteurs attachants, le tv show fait un come-back fracassant, haletant, drogué à l'adrénaline et émotionnelement généreux. Lost s'impose brillamment comme la série qui redéfinit le point d'interrogation.


Légendomètre : 4/5

Publié dans Séries

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